Synthèse de l'étape 2 (constat) des Etats Généraux du Karting
http://www.scribd.com/doc/100346831
1. Rappel
sur les Etats Généraux du Karting par l’AFPK
Malgré
les efforts très importants des ASK, CRK et de tous les bénévoles, les
participants aux épreuves régionales et nationales ont très fortement
diminué ces dernières années. En parallèle, le coût de la pratique du
karting a considérablement augmenté.
A titre d’exemple,
la licence FFSA Minime/Cadet coutait 73€ en 1998, 120€ en 2008 et 128€ en 2012,
soit une augmentation de 64% entre 1998 et 2008 et une augmentation de 15%
entre 2008 et 2012 alors que l’indice des prix
à la consommation INSEE sur les mêmes
périodes ne suit pas des augmentations aussi fortes. On observe ce même phénomène
pour d’autres produits karting tels que le prix des châssis, de la motorisation
et dans certains cas les pneumatiques. Les règlementations passées et présentes
ont permis l’accélération de l’augmentation des prix (cf. tableau en annexe
extrait du document lançant les Etats Généraux du Karting)
Il est nécessaire
dès aujourd’hui de bâtir le karting de demain autour des avis des pilotes mais également des organisateurs de courses, des
gestionnaires de pistes et des professionnels.
Ces Etats
Généraux du Karting placés sous l’organisation de l’Association Française des
Pilotes de Karting ont pour vocation de recueillir l’ensemble des problématiques
et des solutions et de les soumettre au plus grand nombre de pratiquants.
Le livre blanc qui en sera le livrable doit être
considéré comme un document de travail et d’échanges avec la FFSA et le ministère
des sports pour que le karting reprenne ses lettres de noblesse. L’objectif est
de rendre accessible à tous au mois de décembre 2012.
Les Etats
Généraux du Karting comportent 4 étapes :
-Etape 1 : La collecte par l’AFPK des
problématiques/ propositions d’amélioration
provenant des pilotes, organisateurs de courses (ASK, CRK principalement),
professionnels et gestionnaires de pistes
-Etape 2 : La Compilation par l’AFPK de l’ensemble des
problématiques/propositions.
-Etape 3 : La consultation de l’ensemble des
parties prenantes permet de s’assurer que le constat est partagé par tous et du
degré de consensus face aux propositions.
-Etape 4 : la rédaction et diffusion par l’AFPK du livre blanc « Les Etats Généraux
du Karting: Le karting d’aujourd’hui et de demain » auprès de :
Ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie
associative, FFSA, pilotes, organisateurs de courses, gestionnaires de pistes,
professionnels, etc.
2. Les
Etats Généraux du Karting : Etape 2
Ce
document n’intègre que la partie constat/problématiques. Les propositions
feront l’objet de la consultation lors de l’étape 3.
L’AFPK
communique ici la synthèse des problématiques présentées par la centaine de
participants à l’étape 1. Chaque participant était invité à décliner son rôle
dans le karting (pilotes, organisateurs de courses, professionnels, etc.).
3. Le
constat
3.1.
La vie fédérale
·
Une structuration (FFSA et CNK) limitant trop
fortement les consultations et la prise en compte de l’avis des pilotes. Seuls
les présidents de CRK et le groupe de travail composé de professionnels majeurs
du karting interviennent dans les décisions fédérales.
·
Le karting n’est pas le sport automobile. Le
karting est un sport à part entière et non pas à un échelon dans la
« hiérarchie » du sport automobile.
Sa gestion ne doit pas être calquée sur celle de l’automobile. Les
recettes qui fonctionnent dans le sport automobile ne fonctionnent pas dans le
karting. Ceci fait naitre une première interrogation quant à la pertinence de
voir le karting placé sous la gestion de la FFSA.
·
Des CRK/ASK qui ne reçoivent qu’un soutien
limité de la FFSA/CNK. La FFSA/CNK permet aux pilotes parfois de participer au
championnat de France sans être passés par la sélection régionale.
·
On assiste à l’essor des courses Ufolep avec
ainsi le risque de voir les plateaux se réduire (c’est déjà le cas dans
certaines CRK). Quel avis la CNK/FFSA porte sur cet essor ? Selon la
FFSA, l’Ufolep attire des anciens
licenciés FFSA, les double licenciés, des nouveaux pratiquants karting ?
·
Un manque total de transparence
ü
Quels critères sont-ils utilisés pour la
sélection pour les appels d’offres (pneumatiques et matériels notamment) lancés
par la FFSA/CNK ?
ü
Où pouvons-nous consulter une copie des
différents contrats pneumatiques en vigueur ?
ü
Est-ce que des tests sont effectués ? Si
oui, par qui, comment et une nouvelle fois avec quels critères ? Où
sont-ils consultables ?
ü
Est-ce que la FFSA/CNK se « rémunère »
sur ces différents appels d’offres ? Si oui, comment cet argent
est-il utilisé et quel montant représente-t-il ?
ü
Comment pouvons-nous consulter les comptes /
bilans de la FFSA / CNK ?
·
Des incohérences entre la rhétorique de la FFSA
et ses pratiques
ü
la FFSA/CNK rend obligatoire l’utilisation
d’essence à 4€ le litre lors des différents championnats,
ü
des pneumatiques ayant augmenté de 20€ le train
(slicks et pluies),
ü
la FFSA a homologué un moteur en mini-kart 3
fois plus cher que le précédent,
ü
la FFSA a augmenté très fortement le prix des
licences en 15 ans, ne serait-ce qu’entre 2008 et 2012. Quelles sont les
raisons d’une telle augmentation ?
ü
engagements aux courses nationales de 180 à plus
de 400€ (GPO) par weekend,
ü
4 trains de pneus par weekend dans ces mêmes GPO
ü
des situations de monopole au niveau français
qui impliquent parfois des tarifs plus élevés que chez nos voisins européens
« La technique a toujours été un paramètre important des sports mécaniques, mais elle ne doit pas être un frein au karting en devenant à chaque saison le prétexte à une envolée des coûts, à une remise en cause permanente du matériel et à une exploitation toujours plus complexe.(…) En redonnant plus de place aux mérites du pilote qu’à celui de son matériel, nous rendrions le meilleur des services au karting qui doit plus que jamais revendiquer son titre de sport mécanique plus accessible financièrement. »
Nicolas DESCHAUX, président de la FFSA, France Auto Karting 2012
3.2.
Les catégories/les licenciés
·
Un
nombre de catégories trop important, impliquant des plateaux très faibles par
catégorie. Les pilotes se tournent de plus en plus vers des catégories
« coupe de marque » plus en phase avec leurs attentes. D’ailleurs,
ces pilotes de coupes de marque (tant critiqué par la FFSA / CNK au début) sont
maintenant devenus indispensables à l’organisation de courses par la FFSA / CNK
car ils représentent souvent plus de la moitié des engagés lors d’un weekend de
type GPO
·
Une
forte baisse de participants aux courses (tant au niveau régional qu’au niveau
national)
ü Pourquoi les courses nationales n’ont
plus lieu pendant les vacances d’été comme auparavant ?
·
Des
pistes retenues par la FFSA/CNK ne faisant pas le consensus parmi les
participants potentiels, amoindrissant encore une fois les plateaux.
·
La
catégorie Nationale n’est pas une catégorie de promotion mais seulement la
catégorie la moins chère sur le papier. Il n’y a plus d’équivalent au niveau
fédéral de la classe bleue, de la formule France ou de la promo (matériel qui
était 2 fois moins cher à l’achat)
ü Pourquoi la FFSA/CNK a abandonné la
catégorie Formule FFSA (devenue KFS) ?
·
Des
règlements qui évoluent trop vite et qui nécessitent ainsi de nombreux
investissements
·
Des
budgets en nette augmentation en raison des choix techniques adoptés par la
FFSA et imposés aux pilotes. Des budgets que les pilotes (99,99% des pilotes
sont des amateurs !) ont des difficultés à supporter.
·
Une
ambiance sur les courses qui a tendance à se dégrader. La convivialité doit
être au centre de l’ « esprit karting ».
3.3.
Les aspects techniques
·
Des
poids minimum qui sont souvent découplés des gabarits des nouvelles (et
anciennes) générations de pilotes ; tous les pilotes ne font pas 60kg…
·
Une
probable réflexion/consultation à mener également sur le découpage des âges
·
Harmoniser
la monte pneumatiques dans certaines catégories (par exemple, la catégorie
Rotax qui, selon les courses, nécessite d’utiliser des marques/références différentes).
·
Imposer
le respect des fiches d’homologation
·
Limiter
l’impact de la préparation dans certaines catégories sans tomber dans des excès
de restriction en limitant l’usage de pièces spécifiques (ex. différentes
jantes, arbres, etc.) dans certaines catégories
·
Des
règlements spécifiques pour la France concernant les châssis ou les moteurs,
imposant les constructeurs à développer et fabriquer des modèles spécifiques
augmentant les coûts et les budgets (ex : châssis minime cadet, moteur
KZ125…) et perturbant le marché de l’occasion.
ü quel coût / impact représente
l’homologation de pièces spécifiques par la FFSA ? (ex : châssis
minime / cadet)
4. Conclusion
Nous voyons au travers cette synthèse que le sujet au travers
les Etats Généraux du Karting lancé par l’AFPK à interpeller bon nombre
d’acteurs du karting dont les pilotes sans aucun doute.
Il apparait clairement deux éléments importants et qui
doivent structurer le karting de demain : Premièrement, le karting est un sport à part entière et non un échelon
dans le sport automobile. Ensuite, il est impératif de remettre les pilotes au centre du processus
des décisions fédérales. Ce dernier point intègre d’imposer des phases de
consultations des pilotes par la FFSA. Ces deux aspects sont suffisamment
structurants pour que la majorité des autres problématiques présentées puisse
être résolu avec un certain niveau de consensus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire